L’examen gynécologique et/ou vos frottis ont suggéré la présence d’anomalie du col utérin qui nécessite un examen complémentaire appelé colposcopie.
Ces anomalies ne sont pas nécessairement graves. Elles correspondent le plus souvent à des dysplasies ou lésions intra-épithéliales, lésions bénignes qui peuvent disparaître spontanément, persister ou s’aggraver.
Les dysplasies ne donnent aucun symptôme, ne se voient pas à l’œil nu et ne peuvent être visibles qu’en observant le col de l’utérus avec un appareil grossissant et à l’aide de colorants : c’est la colposcopie.
La colposcopie est un examen indolore qui se déroule comme un examen gynécologique habituel, la durée de l’examen étant seulement un peu plus longue.
La colposcopie permet de repérer les lésions et de faire, si nécessaire, une ou des biopsies, prélèvement d’un petit fragment de tissu qui sera analysé par le laboratoire. Ces prélèvements sont quasi indolores, mais peuvent entraîner un léger saignement.
Les résultats de la colposcopie sont immédiats. Toutefois, si une biopsie a été réalisée, la conclusion définitive et la décision de traitement n’interviendront qu’après le résultat du laboratoire. C’est pour cela que si une biopsie a été réalisée, vous devez contacter le médecin qui l’a effectuée ou celui qui l’a prescrite afin de connaître les résultats définitifs.
N’oubliez pas que si le traitement d’une lésion devait intervenir, une fois celui-ci réalisé, une surveillance régulière doit être effectuée selon un rythme et une durée qui vous seront précisés par le médecin.
Conditions de réalisation et performance de la colposcopie :
L’examen colposcopique peut être fait à tout moment du cycle, mais impérativement en dehors de tout saignement (donc en dehors des règles).
Un état infectieux devra être traité préalablement, car l’infection peut créer de fausses images pathologiques.
Une colposcopie est dite « satisfaisante » lorsque la totalité de l’épithélium de la partie externe du col (exocol) a pu être observée. La ligne séparant cet épithélium et l’épithélium interne dit glandulaire, s’appelle la « zone de jonction ». La colposcopie n’est donc complète que si cette ligne est suivie dans sa totalité, garantissant une analyse complète de l’épithélium malpighien.
Plus l’âge des patientes avance, plus cette jonction remonte à l’intérieur du col, et l’examen colposcopique risque de devenir « non satisfaisant ».
La biopsie :
Elle n'est pas obligatoire si la colposcopie est rassurante. En cas de modifications à la colposcopie la biopsie va permettre de prélever un fragment de la muqueuse du col de l’utérus. Celui-ci sera envoyé au laboratoire d’anatomo-pathologie. La biopsie est indolore et sa réalisation n’est nullement synonyme de cancer.
Conclusion :
La colposcopie est l’examen incontournable pour explorer le col de l’utérus lorsque les frottis sont anormaux. Elle permet de repérer de façon précise les zones anormales, de juger de leur sévérité, de faire une cartographie pour les localiser et enfin les biopsier pour obtenir un diagnostic de certitude.
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